Marc TOURET – Salon 2019

Les sculptures de Marc Touret sont tendres et drôles. De curieux personnages déambulent et prennent la pose.

De loin ils nous attirent. De près, ils nous retiennent, nous font sourire ou nous interpellent. Nous reconnaissons des êtres humains, de gros insectes, des animaux émouvants aperçus peut-être autrefois et qui auraient continué leur vie parallèle, tous acteurs, comme nous, de la grande comédie.

 

Les titres des œuvres confirment ce que nous percevons immédiatement : un savant équilibre entre la technique, la poésie, l’imaginaire, l’humour et le temps qui passe. Ainsi, Le Chronophage, un cortège de 7 « bestioles » que conduit un homme à travers le temps, à moins que ce ne soit l’inverse. Car Marc Touret aime aussi manier les paradoxes. En témoignent L’Homme qui prend la mer (à la mère ?), l’Anthropocène, une Chimère ailée aux multiples bras, Garbagekhan ou le Seigneur des Poubelles, Homo Vorax Rex ou encore Le Grand Amour, une étrange association où l’Homme à qui l’amour donne des ailes, roule à grand train, voit loin et grand, tout en restant attaché au sol, empêtré comme un éléphant par sa nature humaine.

 

Surtout, ne manquez pas de savourer aussi les textes que Marc compose pour chacune de ses sculptures. Les symboles prennent pleinement leur sens. La Dernière Pomme sera-t-elle cueillie ou pas ?

Ecoutez-le aussi parler de sa dernière invention technique pour produire la matière originale de ses sculptures récentes qui sont ici présentées. On l’imagine cuisiner du papier journal : avec du papier broyé, il fait une sorte de pâte puis des galettes. Ces galettes sont ensuite arrondies, montées légèrement les unes sur les autres, tout en équilibre.

Dans l’exposition, une vidéo inédite présente Marc Touret dans son atelier proche de Giverny.

Elle a été réalisée gracieusement par Marc Chanet et l’Association rueilloise RVB.